Sobre la Revue Espagnole, Portugaise Brésilienne et Hispano Américaine

Son Excellence monsieur le Duc de Rianzares.

Monsieur le Duc

Selon le désir de votre Excellence je prends la liberté de lui envoyer le budget de la Revue et un projet d’arrangement.

Votre Excellence verra qu’au point de vue de l’Intérêt cette affaire est avantageuse, mais je supplie votre Excellence de réfléchir de nouveau à la force qu’elle lui met en main, aux résultats politiques et financiers qu’elle donnera et alors l’affaire atteint des proportions immenses.

Il s’agit, je ne saurais trop le répéter a votre Excellence de s’emparer de la direction morale de tout ce qui se fera en finances, en Industrie et en commerce dans la Péninsule et dans les Amériques. Toutes les sociétés de Crédit soumises a l’influence de S. M. la reine votre auguste épouse et à celle de votre Excellence, voilà le but.

J’insiste beaucoup sur ce point: m’entendre directement avec votre Excellence sur la pensée de la Revue.– Un heure chaque mois y suffit.– Je désire surtout que votre Excellence ne la communique à aucun journaliste.

Comprenant la généreuse pensée qui a mis sur vos lèvres le nom de M. le baron d’Asda et sachant moi-même qu’il n’acceptera jamais rien de personne sans l’avoir gagné je vais lui offrir moi même aujourd’hui la sous direction de la Revue avec une part dans les bénéfices.

Son dévouement à votre Excellence m’est un gage de son zèle.

J’avouerai à Votre Excellence que pour faire vivre la Revue j’ai fait de grands sacrifices que je ne puis continuer, sans compromettre l’existence de ma famille, c’est dire à votre Excellence que je désire une prompte réponse.

Je crois avoir laissé votre Excellence dans de bonne disposition à mon égard. Je n’ai d’autre fortune que l’estime que je puis inspirer. J’ai donc été bien heureux d’être compris.

Agréez, monsieur le Duc, l’expression sincère des sentiments respectives et dévoués avec lesquels j’ai l’honneur d’être votre très humble serviteur,

G. Hugelmann

34 Rue de la Ville l’Evêque – Paris

23 mai 1857

Excelentísimo señor duque de Riánsares

Señor duque

Según los deseos de su Excelencia, me tomo la libertad de enviarle el presupuesto de la Revista y un proyecto de acuerdo.

Su Excelencia verá que desde el punto de vista de los intereses este asunto es ventajoso, pero ruego a su Excelencia que piense de nuevo en el impulso que conviene darle, en los resultados políticos y financieros que ofrecerá pues luego el asunto podrá alcanzar proporciones inmensas.

Se trata, no me cansaré de repetirlo a vuestra Excelencia, de tomar la dirección moral de todo lo que se hará en finanzas, industria y comercio en la Península y en América. Todas las sociedades de crédito sujetas a la influencia de S. M. la Reina, vuestra augusta esposa, y a las de Su Excelencia, ese es el objetivo.

Insisto mucho en este punto: ponerse de acuerdo directamente con su Excelencia sobre la línea de la Revista.– Una hora cada mes es suficiente.– Quiero especialmente que su Excelencia no se lo comunique a ningún periodista.

Entendiendo el pensamiento generoso que ha puesto en vuestros labios el nombre del señor barón de Asda^{1} y sabiendo que él nunca aceptará nada de nadie sin haberlo merecido, le ofreceré hoy mismo la Subdirección de la Revista, con una participación en los beneficios.

Su devoción a su Excelencia es una prenda de su celo hacia mí.

Admitiré ante su Excelencia que para hacer vivir la Revista he hecho grandes sacrificios que no puedo continuar sin comprometer la existencia de mi familia, por lo que debo decir a su Excelencia que preciso una pronta respuesta.

Creo haber dejado a su Excelencia en buena disposición conmigo. No tengo otra fortuna que la estima que pueda inspirarle. Así que me alegré mucho de ser entendido.

Acepte, señor Duque, la sincera expresión de los respectivos y devotos sentimientos con los que tengo el honor de ser su muy humilde servidor.

G. Hugelmann

34 Rue de la Ville l'Evêque – París

23 de mayo de 1857

Arrangement proposé

Par acte de la nature qu’il plaira a S. E. la Revue Espagnole Portugaise, Brésilienne et Hispano Américaine devient la propriété de S. E. et la mienne pars parties égales.

Je suis responsable directement de l’administration et de la rédaction.– J’en rends comte deux fois par mois a S. E. soit personnellement, soit par lettre.

S. E. s’engage a remettre mensuellement à la caisse de la Revue la somme de six mille francs à laquelle cinq mille francs seront ajoutés pour frais de publicité et de collaboration célèbre pouvant attirer les regards sur la Revue, pendant 4 mois.

Les recettes seront remises à S. E. en comptées comme argent reçu, sauf un 10 p. %.–

L’association es faite pour deux ans.

A cette époque la Revue est mise en actions au capital de 500.000 frs, sue les quels sont remboursées a son E. les sommes avancées par elle, ou tout au moins une somme de 100.000 frs dans le cas ou les bénéfices auraient déjà complété le remboursement.

J’ai droit à une somme égale et à la moitié des bénéfices.

Si dans un an les espérances ne répondaient pas aux sacrifices, S. E. peut déclarer qu’elle renonce à l’arrangement et je reste responsable vis á vis d’elle des sommes avancées.

J’ai avancé à la Revue pour les huit numéros parus 16.000 frs sur lesquels 4.000 me sont rentrés.– Si S. E. le juge à propos la moitié de cette dernière somme me sera allouée.

Acuerdo propuesto

Por acto de naturaleza que complace a S. E., la Revista Española Portuguesa, Brasileña e Hispanoamericana pasa a ser propiedad de S. E. y mía a partes iguales.

Soy directamente responsable de la administración y edición.– Rendiré cuentas dos veces al mes a S. E. ya sea personalmente o por carta.

S. E. se compromete a remitir mensualmente a la caja de la Revista la suma de seis mil francos, a los que se añadirán cinco mil francos para gastos de publicidad y colaboraciones famosas capaces de atraer la atención sobre la Revista, durante 4 meses.

Los recibos serán remitidos a S. E. y contabilizados como dinero recibido, excepto 10 por %.

La asociación se realiza por dos años.

En ese momento la Revista se constituirá en acciones con un capital de 500.000 francos, siendo reembolsadas a S. E. las sumas adelantadas, o al menos una suma de 100.000 francos en el caso de que los beneficios ya hubieran completado el reembolso.

Tengo derecho a una suma igual y a la mitad de los beneficios.

Si en un año las esperanzas no responden a los sacrificios, S. E. puede declarar que renuncia al acuerdo y yo seguiré siendo responsable de las sumas adelantadas.

He pagado 16.000 francos a la Revista por los ocho números publicados, de los cuales me han retornado 4.000.– Si S. E. lo considera oportuno, se me asignará la mitad de esta última suma.

Budget de la Revue

Dépenses
pour un tirage à douze cents exemplaires
—

Direction, frais de bureau, abonnements de journaux	1.000 frs.
S. Direction	400 frs.
Administrateurs	200 frs.
Caissier teneur de livres	200 frs.
Un employé pour les bandes	100 frs.
Un coureur, garçon de magasin	90 frs.
Impression	1.600 frs.
Rédaction et correspondances des divers Etats	1.600 frs.
Loyer	400 frs.
Frais imprévus	390 frs.
Total mensuel	5.980 frs.
	12
Total annuel	71.760 frs.
Les quatre premiers mois une somme supplémentaire de cinq mille francs para mois este nécessaire pour frais de publicité.– Ces vingt mille francs ajoutés sont	91.760 frs.

Recettes certaines

Mille abonnés a 50 frs.	50.000 frs.
Annonces	20.000 frs.
Arrangements avec les Etats	30.000 frs.
	100.000 frs.

En admettant donc que la Revue n’arrive en un an qu’à mille abonnés ce qui est impossible puisque déjà plus de 3.000 souscriptions diplomatiques sont certaines, la Revue bénéficie déjà, car je fais remarquer que le courrier est à la charge des souscripteurs.

Presupuesto de la Revista

Gastos
para una tirada de mil doscientos ejemplares
—

Dirección, gastos de oficina, suscripciones a periódicos	1.000 frs.
Subdirección	400 frs.
Administradores	200 frs.
Cajero contable	200 frs.
Un mozo de almacén	100 frs.
Un recadero, mozo de revista	90 frs.
Impresión	1.600 frs.
Redacción y corresponsales en distintos Estados	1.600 frs.
Alquiler	400 frs.
Gastos imprevistos	390 frs.
Total mensual	5.980 frs.
	12
Total anual	71.760 frs.
Durante los cuatro primeros meses es necesaria una suma adicional de cinco mil francos mensuales para los gastos de publicidad.– Estos veinte mil francos sumados son	91.760 frs.

Ingresos previstos

Mil suscriptores a 50 francos.	50.000 frs.
Anuncios	20.000 frs.
Acuerdos con los Estados	30.000 frs.
	100.000 frs.

Admitiendo, por tanto, que la Revista sólo llegue a mil suscriptores en un año, lo cual es imposible puesto que ya hay más de 3.000 suscripciones diplomáticas seguras, la Revista ya rendirá beneficios, pues advierto que el correo se carga a los suscriptores.

A Son Excellence monsieur le Duc de Rianzares.

Monsieur le Duc

A une époque déjà loin de nous j’ai eu l’honneur de rendre à S. M. la reine Christine et à votre excellence, comme Directeur du Journal de Madrid, des services assez importants, d’abord au point de vue politique, ensuite et eu ce qui concerne votre Excellence au point de vue industriel et financier.– Il y avait alors quelque courage à le faites.

L’heure du danger passée, j’ai cédé mon journal et je suis revenu dans ma Patrie.– Mais je n’ai pu oublier l’Espagne et mon premier soin en arrivant à Paris a été d’y fonder la Revue dont j’ai l’honneur de envoyer les numéros parus á votre Excellence.

En fondant cette revue je me suis proposé la défense des intérêts intellectuels et matériels de toutes les races latines que je crois appelées a l’comporter tôt ou tard sur les autres races.– J’ai surtout un autre but, exclusivement politique, et que je soumets aujourd’hui même a S. M. la Reine.

Les conséquences naturelles de ce but sont la fusion de tous les intérêts matériels des Amériques du Sud et la création d’un centre Européen que travaillerait à obtenir de ces Pays infiniment supérieurs à ceux du Nord, ce que les Yankees ont obtenus.

Il ya a la un terrain vierge et sous le rapport industriel et commercial l’Amérique du Sud est encore à découvrir.

Je désirerais que votre Excellence voulut bien m’accorder un moment d’audience pour l’entretenir de ce projet.– Votre Excellence pourrait au besoin prendre sur moi des renseignements auprès de M. de Grimaldi, mais sa mémoire et son cœurs doivent le servir assez j’en suis sur pour que je n’aie pas besoin d’être soumis à cette formalité.

Agréez, monsieur le Duc, l’expression sincère des sentiments avec lesquels j’ai l’honneur d’être, de Votre Excellence, le très dévoué serviteur

G. Hugelmann

A su excelencia el señor duque de Riánsares.

Señor duque

En una época ya lejana para nosotros tuve el honor de prestar a S. M. la Reina Cristina y a vuestra excelencia, como Director del Journal de Madrid, servicios bastante importantes, primero desde el punto de vista político, luego y en lo que concierne a vuestra excelencia, desde el punto de vista industrial y financiero.– Fue necesario entonces bastante arrojo al hacerlo.

Pasada la hora del peligro, dejé mi periódico y regresé a mi patria.– Pero no pude olvidarme de España y mi primera tarea al llegar a París fue fundar allí la Revista de la que tengo el honor de enviar a vuestra excelencia los números que ya han aparecido.

Al fundar esta revista me propuse defender los intereses intelectuales y materiales de todas las razas latinas que creo están llamadas a situarse tarde o temprano sobre las demás razas.– Sobre todo, tengo otro objetivo, exclusivamente político, y que traslado ahora mismo a S. M. la Reina.

Las consecuencias naturales de este objetivo son la fusión de todos los intereses materiales de América del Sur y la creación de un centro europeo que debe trabajar para obtener de estos Países, infinitamente superiores a los del Norte, lo que ya han obtenido los Yanquis.

Allí hay territorio virgen y desde el punto de vista industrial y comercial, la América del Sur está aún por descubrir.

Me gustaría que Su Excelencia me concediera un momento de audiencia para tratar de este proyecto.– Su Excelencia podría, si fuera necesario, obtener información sobre mí del Sr. de Grimaldi, pero su memoria y su corazón deben serle suficiente y estoy seguro de que no es necesario recurrir a esta formalidad.

Acepte, señor Duque, la sincera expresión de los sentimientos con los que tengo el honor de ser, de Su Excelencia, muy devoto servidor.

G. Hugelmann

Son Excellence monsieur le Duc de Rianzares.

Monsieur le Duc

J’ai reçu la lettre de votre Excellence et tout en déplorant son résolution je ne puis trouver en elle qu’un nouveau motif de rendre hommage à la noblesse de ses intentions.

J’ai attendu Vendredi toute la journée la personne annoncée: le mauvais temps sans doute aura été un obstacle à sa venue.

Je suis persuadé, monsieur le Duc, que votre Excellence a lu sur mon visage les sentiments qui m’animent el cette persuasion m’encourage à lui demander de modifier son concours dans le sen suivant.

Ce dont j’ai besoin dans ce moment, c’est de chercher et de trouver les moyens de produire à la Revue les ressources d’un capitaliste.– Je le pourrai facilement si j’ai devant mou quelques mois de tranquillité.

Au lien de la souscription de cinq cents francs, je viens supplier votre Excellence de bien vouloir m’avancer douze mille francs en une fois.– Avec cette somme je suis certain de sauver la Revue et de trouver le concours que votre Excellence n’a pu m’accorder.

En échange de ce service immense je me mets au service de votre Excellence pour tous les travaux qu’elle voudra bien me confier et pour toutes les missions qu’elle voudra me donner à remplir.

Votre Excellence comprendra ma position.

L’affaire de la Revue est magnifique, mais sans un appui immédiat je suis exposé à perdre tout ce que j’ai consacré à la faire vivre jusqu’ici.

Je prends l’engagement formel de ne plus demander à votre Excellence aucun service de cette nature et dans le cas ou je succomberais malgré lui à la tâche je trouverai tôt ou tard l’occasion de le reconnaître.

Veuillez, monsieur le Duc, me répondre le plus tôt possible.– Pendant quinze jours je me suis abstenu de démarches prés de toute autre personne et je suis dans la plus cruelle des positions.

Je servirai la souscription aux personnes que me désignera votre excellence; elle se rabattrait de la somme à mesure.

Agréez, monsieur le Duc, l’expression sincère des sentiments distingués avec lesquels j’ai l’honneur d’être, de votre Excellence, le très dévoué serviteur

G. Hugelmann

Excelentísimo señor duque de Riánsares

Señor duque

Recibí la carta de su Exlencia y, aunque deploro su resolución, no encuentro en ella más que un nuevo motivo para rendir homenaje a la nobleza de sus intenciones.

Esperé todo el viernes a la persona anunciada: el mal tiempo sin duda habrá sido un obstáculo para su llegada.

Estoy convencido, señor Duque, de que Su Excelencia ha leído en mi rostro los sentimientos que me animan y esta persuasión me anima a pedirle que modifique su colaboración en la siguiente dirección.

Lo que necesito en este momento es buscar y encontrar los medios para producir en la Revista los recursos de un capitalista. Podría hacerlo fácilmente si tuviera por delante algunos meses de tranquilidad.

En relación con la suscripción de quinientos francos, vengo a rogar a Vuestra Excelencia que tenga la amabilidad de adelantarme doce mil francos de una sola vez.– Con esta suma estoy seguro de poder salvar la Revista y encontrar la ayuda que vuestra Excelencia no ha podido brindarme.

A cambio de este inmenso servicio, me pongo a disposición de su Excelencia para todos los trabajos que quiera encargarme y para todas las misiones que quiera encomendarme.

Su Excelencia comprenderá mi posición.

El negocio de la Revista es magnífico, pero sin un apoyo inmediato estoy expuesto a perder todo lo que he dedicado a mantenerlo vivo hasta ahora.

Me comprometo formalmente a no pedir a su Excelencia ningún otro servicio de esta naturaleza y en caso de que sucumba a pesar de todo a la tarea, encontraré tarde o temprano ocasión de compensarle.

Por favor, señor Duque, respóndame lo antes posible.– Desde hace quince días me abstengo de acercarme a cualquier otra persona y me encuentro en la más cruel de las situaciones.

Serviré la suscripción a las personas que vuestra Excelencia me designe; se irá retirando de la cantidad a medida que avance.

Acepte, señor Duque, la sincera expresión de los distinguidos sentimientos con los que tengo el honor de ser, de su Excelencia, muy devoto servidor.

G. Hugelmann

Son Excellence monsieur le Duc de Rianzares.

Monsieur le Duc,

J’ai reçu la lettre que votre Excellence a bien voulu me faire écrire et vendredi prochain j’aurai l’honneur de me rendre à la Malmaison.

Mais avants de voir votre Excellence j’ai désiré lui envoyer le numéro de la Revue qui vient de paraître aujourd’hui 20, parce qu’il pourra, mieux encore que les précédents donner a votre Excellence une idée du but que je me propose d’atteindre.

Les grandes sociétés financières de la Péninsule à la fondation desquelles j’ai coopérer sont restées en dehors de l’influence politique qui peut soule leurs donner une unité d’opérations très désirable pour le triomphe complet de la monarchie de S. M. la Reine Isabelle.– Il faut les soumettre à cette influence et empêcher que dans les Amériques des Sociétés semblables se forment sans s’y soumettre tout d’abord.

La plupart des personnes que votre Excellence a honoré de sa protection ont manqué de cet esprit d’Unité qui synthétise les parties d’un grand tout et empêche les catastrophes; leur intérêt, il faut en convenir aussi, a toujours été consulté de préférence à leur dévouement lors qu’elles ont dû agir.

La Revue crée comme je l’entendu renoue tous les fils des grandes affaires entreprises sous le patronage de V. E. ou en dehors de lui; elle soumet toutes les entreprises dans lesquelles S. M. la Reine peut avoir quelques intérêt a une critique une et d’autant plus puissante qu’elle sera bien informée.

J’ai vingt huit ans, Monsieur le Duc, et je me suis élevé de la misère la plus profonde à ma position actuelle pars une suite d’efforts miraculeux qui sont une garantie de mon énergie.– Je propose a Votre Excellence de lui vouer toute cette énergie et des personnes que votre Excellence connait peuvent lui dire que je ne suis pas du bois dont on fait les ingrats.

Votre Excellence remarquera dans le numéro d’aujourd’hui que j’annonce las publication prochaine de l’Histoire de S. M. la reine Christine.– Depuis longtemps j’ai le désir d’écrire cette Histoire que j’ai annoncée dans une brochure dont votre Excellence a sans doute connaissance et que je lui envoie également aujourd’hui. Personne ne s’est prononcé d’une façon avec franche sur l’influence réelle et bienfaitrice de l’auguste épouse de votre Excellence sur le développement politique et industriel de l’Espagne moderne.– Les uns ont voulu se réserver l’ingratitude, les autres n’ont pas voulu reconnaitre la vérité.

Je ne comprendre pas que l’on se réserve l’ingratitude.– Sois de la création du Journal de Madrid que a le première préparé la voie à O’Donnell, votre Excellence m’a protégé: elle semble vouloir me protéger encore aujourd’hui.– Je veux être toujours digne de cette protection et je ne crois pas qu’il y ait un meilleure moyen que celui d’entreprendre une fâche devant laquelle ont hésité des hommes comblés des bienfaits de S. M. La Reine.

J’espère que votre Excellence me la rendra facile en me réunissant les notes qui pourraient  me manquer et que je réussirai de cette façon a faire triompher la vérité, de l’hypocrisie et du mensonge.

Lors des préparatifs du renversement du Duc de la Victoire, votre Excellence a reçu bien des avis prophétiques d’une autre main que la mienne, mais que ma lèvre avait dictés.– Le sucées m’a fait un peu oublier de ceux que j’ai servi. J’eux serait heureux vraiment si mon retour a Paris a eu pour résultats de me rapprocher et de me faire comprendre de Votre Excellence.

Agréez, monsieur le Duc, l’expression sincère des sentiments respectueux avec lesquels j’ai l’honneur d’être, de votre Excellence, le très dévoué serviteur

G. Hugelmann

Excelentísimo señor duque de Riánsares

Señor duque

Recibí la carta que su Excelencia amablemente hizo se me escribiera y el próximo viernes tendré el honor de presentarme en la Malmaison^{2}.

Pero antes de ver a su Excelencia quería enviarle el número de la Revista que acaba de aparecer hoy 20, porque podrá, incluso mejor que con los anteriores, darle a su Excelencia una idea del objetivo que me propongo alcanzar.

Las grandes sociedades financieras de la Península en cuya fundación colaboré han quedado al margen de la influencia política que podría darles una unidad de operaciones muy deseable para el triunfo completo de la monarquía de S. M. la Reina Isabel.– Debemos someterlas a esta influencia e impedir que se formen en las Américas sociedades similares antes de esta sumisión.

La mayoría de las personas a quienes su Excelencia ha honrado con su protección han carecido de ese espíritu de Unidad que sintetiza las partes de un gran todo y previene catástrofes; su interés, hay que admitirlo también, siempre se ha consultado con preferencia a su devoción cuando han tenido que actuar.

La Revista creada tal como la he entendido, anuda todos los hilos de los grandes proyectos emprendidos bajo el patrocinio de V. E. o fuera de ellos; somete todas las empresas en las que Su Majestad la Reina pueda tener algún interés a una crítica única y tanto más poderoso si está bien informada.

Tengo veintiocho años, señor Duque, y he salido de la más profunda pobreza hasta mi situación actual gracias a una serie de esfuerzos milagrosos que son garantía de mi energía.– Propongo a Vuestra Excelencia canalizar toda esta energía y personas que vuestra Excelencia conoce le podrán decir que no soy de la madera de la que se hacen los ingratos.

Su Excelencia observará en el número de hoy que anuncio la próxima publicación de la Historia de S. M. la Reina Cristina.– Durante mucho tiempo he tenido el deseo de escribir esta Historia que anuncié en un folleto que su Excelencia conoce sin duda y que también le envío hoy. Nadie ha hablado con franqueza de la influencia real y benéfica de la augusta esposa de vuestra Excelencia en el desarrollo político e industrial de la España moderna.– Unos han querido mantener su ingratitud, otros no han querido reconocer la verdad.

No comprendo a quienes mantienen la ingratitud.– Desde la creación del Journal de Madrid que fue el primero en preparar la vuelta de O'Donnell, vuestra Excelencia me protegió: y parece querer protegerme aún hoy.– Quiero ser siempre digno de esta protección y no creo que haya medio mejor de acometerlo que mostrando ira ante las vacilaciones de quienes fueron beneficiados por S. M. la Reina.

Espero que vuestra Excelencia me lo facilite reuniendo las notas que me puedan faltar para poder lograr que triunfe así la verdad sobre la hipocresía y la mentira.

Durante los preparativos para el derrocamiento del Duque de la Victoria, vuestra Excelencia recibió muchas opiniones proféticas de otra mano que la mía, pero dictadas por mis labios.– Los acontecimientos me hicieron olvidar un poco a quienes serví. Estaría muy feliz si mi regreso a París tuviera como resultado acercarme y hacerme entender por su Excelencia.

Acepte, señor Duque, la sincera expresión de los respetuosos sentimientos con los que tengo el honor de ser, de su Excelencia, muy devoto servidor.

G. Hugelmann

Son Excellence monsieur le Duc de Rianzares.

Monsieur le Duc,

Dimanche derniers j’ai eu l’honneur de recevoir la personne que votre Excellence au ait chargée de me remettre mille francs pou le mois de mai et de juin. Je n’ai pas jugé à propos de lui parler de ma dernière lettre, mais je vieux aujourd’hui de nouveaux vous supplier de me rendre le service sans lequel il me serait impossible d’atteindre le but que je touche.

Le gouvernement français, les représentants de toutes les Etats de l’Amérique me promettent leur concours. Se je puis aller ce mois ci à Madrid et à Lisbonne je sui certain du succès.– Tout cela exige une avance et je vous le jure, monsieur le Duc, j’ai jeté dans la Revue tout ce que je possédais d’argent comptant.

Avec les onze mille francs que votre Excellence me remettrait, j’ai trois mois devant moi, je puis faire les deux voyages de Madrid et de Lisbonne en laissant à daris tous les numéros de Juillet et d’Août préparés.

Puisque votre Excellence à l’intention de m’être utile, puis que votre Excellence m’a compris, je la supplie de me rendre ce service que ne lui coutera pas plus qu’un abonnement de deux ans et qui me sauvera.

Je vous avoue Monsieur le Duc que je suis dans une situation vraiment cruelle.– Sentir que je touche au succès et trembleur d’être obligé de succomber cela est horrible.

Que votre Excellence m’emploie à quelque chose qui veuille cette somme, j’accepterai toutes les conditions avec bonheur.

Je puis même mieux faire.– Le Directeur de la Porte Saint Martin a reçu de moi un drame en cinq actes et en vers sur lequel il veut bien m’avancer neuf mille francs en traites sur lui afin de me seconder.– Je déposerai ces traites comme garantie dans la caisse de Votre Excellence.– Le Drame sera joué en Septembre prochain.

Pardonnez moi, monsieur le Duc, de vous dire tout cela, mais je suis dans la situation d’un homme qui n’a besoin que de trouver une branche propice pour atteindre au rivage et votre Excellence peut être cette branche.

Répondez moi promptement, je vous en conjure et veuillez agréer l’expression sincère des sentiments de reconnaissance et de dévouement avec lesquels j’ai l’honneur d’être, de votre Excellence, le très dévoue serviteur

G. Hugelmann

Excelentísimo señor duque de Riánsares

Señor duque,

El domingo pasado tuve el honor de recibir a la persona que su Excelencia encargó darme mil francos para los meses de mayo y junio. No creí oportuno hablarle de mi última carta, pero hoy le ruego nuevamente que me preste un servicio sin el cual me será imposible alcanzar el objetivo que me propongo.

El gobierno francés y los representantes de todos los Estados de América me prometen su ayuda. Si puedo ir este mes a Madrid y a Lisboa, estoy seguro del éxito. Todo esto requiere un anticipo y os juro, señor duque, que ya he dedicado a la Revista todo el dinero contante que tenía.

Con los once mil francos que vuestra Excelencia me daría, tendría tres meses por delante, y podría hacer los dos viajes a Madrid y Lisboa dejando todas las ediciones de julio y agosto preparadas.

Puesto que su Excelencia quiere serme útil, y puesto que su Excelencia me ha comprendido, le ruego que me proporcione este servicio que no le costará más que una suscripción de dos años y que me salvará.

Le confieso, señor duque, que me encuentro en una situación verdaderamente cruel.– Sentir que me acerco al éxito y temblar al verme obligado a sucumbir es horrible.

Que su Excelencia me emplee en algo que cubra esa suma, aceptaré con gusto todas las condiciones.

Puedo hacerlo incluso mejor.– El director del [Teatro de la] Puerta de San Martín^{3} recibió de mí un drama en cinco actos y en verso, por el cual está dispuesto a adelantarme nueve mil francos en letras de cambio para ayudarme.– Los depositaré como garantía en las arcas de su Excelencia.– El Drama se representará el próximo mes de septiembre.

Perdóneme, señor Duque, por decirle todo esto, pero estoy en la situación de un hombre que sólo necesita encontrar una rama adecuada para llegar a la orilla y su Excelencia puede ser esa rama.

Contésteme prontamente, se lo ruego, y acepte la sincera expresión de los sentimientos de gratitud y devoción con que tengo el honor de ser el más devoto servidor de su Excelencia.

G. Hugelmann

10 Juillet 1857

Monsieur le Duc,

Ainsi que votre Excellence avait bien voulu me l’indiquer je suis venu chercher le travail en question. Si votre Excellence l’a reçu de Madrid je puis le traduire en quelques jours.

J’ai en l’occasion de voix plusieurs fois le comte de Reus et j’aurais été content de dire à votre Excellence l’impression que m’a laissé sa conversation.– Il doit du reste vois votre Excellence.

Agréez, monsieur le Duc l’expression sincère avec la quelle j’ai l’honneur d’être de votre Excellence le dévoue serviteur

G. Hugelmann

34 Rue de la Ville l’Evêque

10 de julio de 1857

Señor Duque,

Como me indicó amablemente su Excelencia, vine a buscar el trabajo en cuestión. Si vuestra Excelencia lo ha recibió de Madrid lo puedo traducir en unos días.

He tenido ocasión de hablar varias veces con el Conde de Reus^{4} y me habría encantado comunicar a vuestra Excelencia la impresión que me dejó su conversación.– Debería ver a vuestra Excelencia.

Acepte, señor duque, la expresión sincera con la que tengo el honor de ser devoto servidor de su Excelencia.

G. Hugelmann

34 Rue de la Ville l'Evêque

Son Excellence monsieur le Duc de Rianzares.

Monsieur le Duc,

J’ai eu l’honneur de me rendre hier à la Malmaison pour obtenir de votre Excellence un moment d’entretien.– Après cinq heures d’attente on m’a dit qu’il était impossible à votre Excellence de me recevoir.– Je lui saurais un gré infini de bien vouloir m’accorder quelques minutes mardi ou mercredi, soit à Paris, soit à la Malmaison.

Agréez monsieur le Duc l’expression sincère des sentiments respectueux avec lesquels j’ai l’honneur d’être de votre Excellence le dévoue serviteur

G. Hugelmann

34 Rue de la Ville l’Evêque

29 Août 1857

Excelentísimo señor duque de Riánsares

Señor duque,

Tuve el honor de ir ayer a Malmaison para obtener de vuestra Excelencia un momento de entrevista.– Después de cinco horas de espera, me dijeron que era imposible que su Excelencia pudiera recibirme.– Le agradecería muchísimo que pudiera concederme unos minutos el martes o el miércoles, ya sea en París o en Malmaison.

Acepte, señor duque, la sincera expresión de los respetuosos sentimientos con los que tengo el honor de ser un devoto servidor de su Excelencia.

G. Hugelmann

34 Rue de la Ville l'Evêque

29 de agosto de 1857

Son Excellence Monsieur le Duc de Rianzares.

Monsieur le Duc,

Avant le Départ de votre Excellence pour le Havre, j’eu l’honneur de me rendre à la Malmaison pour lui rappeler que je tiens à grand honneur de traduire le mémoire des avocats de S. M. La Reine.

Monsieur Cortina que j’ai vu a Paris m’a dit qu’il le remmettrait le 24 de a mois à S. M. et que par conséquent je pourrais le traduire avant la fin de ce mois.

Je supplie Votre Excellence de ne pas me priver de ce plaisir et de compter toujours sur le dévouement du jeune homme qu’elle a si généreusement obligé.

Agréez monsieur le Duc l’expression sincère des sentiments respectueux avec lesquels j’ai l’honneur d’être, de V. E. le très dévoue serviteur

G. Hugelmann

34 Rue de la Ville l’Evêque. Paris

Excelentísimo señor duque de Riánsares

Señor duque,

Antes de la partida de su Excelencia hacia El Havre, tuve el honor de ir a Malmaison para recordarle que es para mí un gran honor traducir la memoria de los abogados de S. M. la Reina.

El señor Cortina, a quien vi en París, me dijo que se lo entregaría a S. M. el día 24 del mes y que así podría traducirlo antes de finales de este mes^{5}.

Ruego a vuestra Excelencia que no me prive de este placer y que cuente siempre con la devoción del joven a ella obligado por su generosidad.

Acepte, señor duque, la sincera expresión de los respetuosos sentimientos con los que tengo el honor de ser el más devoto servidor de su Excelencia.

G. Hugelmann

34 Rue de la Ville l'Evêque. París

Son Excellence Monsieur le Duc de Rianzares.

Monsieur le Duc,

J’ai eu l’honneur de vous écrire deux fois depuis le dernier service que votre Excellence a bien voulu me rendre et je n’ai pas été assez heureux pour recevoir de réponse.

J’apprends aujourd’hui par les journaux que le mémoire dont nous avions arrêté la traduction se publie en ce moment et je ne reçois aucun avis de votre Excellence.

Je crains qu’une cause quelconque n’empêche votre Excellence de se souvenir de moi et je viens la supplier de me dire cette cause.

Les répétitions générales de mon Drame son commencées à la sorte Sr Martin; ce Drame, je le dédie a votre Excellence comme un faible gage de me reconnaissance et je serais bien heureux si S. M. daignait honorer de sa présence la première représentation.

Veuillez, je vous conjure, monsieur le Duc, m’apprendre par un mot si je dois compter toujours sur votre bienveillance à laquelle j’attache tant de prix.

Agréez, monsieur le Duc, l’expression sincère des sentiments respectueux avec lesquels j’ai l’honneur d’être, de V. E. le dévoue serviteur

G. Hugelmann

14 Novembre 1857

34 Rue de la Ville l’Evêque.

Excelentísimo señor duque de Riánsares

Señor Duque,

He tenido el honor de escribirle dos veces desde el último servicio que su Excelencia amablemente me prestó y no he tenido el agrado de recibir respuesta.

Hoy he sabido por los periódicos que la memoria cuya traducción habíamos detenido se están publicando actualmente y no he recibido ninguna notificación de su Excelencia.

Temo que alguna causa impida a vuestra Excelencia acordarse de mí y he de rogarle que me diga esa causa.

Han comenzado los ensayos generales de mi drama como el Sr. Martín; he dedicado este drama a su Excelencia como una débil muestra de mi gratitud y sería muy feliz si S. M. se dignara honrar con su presencia la primera representación.

Le ruego, señor duque, que me diga en una palabra si debo contar siempre con su benevolencia, a la que tanto valoro.

Acepte, señor duque, la sincera expresión de los respetuosos sentimientos con los que tengo el honor de ser devoto servidor de V. E.

G. Hugelmann

14 de noviembre de 1857

34 Rue de la Ville l'Evêque.

Son Excellence Monsieur le Duc de Rianzares.

Monsieur le Duc,

Je prends la liberté de adresser a V. E. la première épreuve de la première feuille du mémoire afin que V. E. puisse se faire une idée de ce que sera l’ensemble après correction et satinage.

Je passerai aujourd’hui Clary Square de deux à trois, tant pour causer avec M. Muñoz qui m’a écrit que pour tâcher & avoir le plaisir de voir au moins une fois V. E. avant son départ pour Rome.

Agréez, monsieur le Duc, l’expression sincère des sentiments respectueux avec lesquels j’ai l’honneur d’être, de V. E. le très dévoue serviteur

G. Hugelmann

Mercredi 25 Novembre

Excelentísimo señor duque de Riánsares

Señor Duque,

Me tomo la libertad de enviarle a S. E. la primera prueba de la primera hoja de la disertación para que S. E. pueda hacerse una idea de cómo quedará todo después de la corrección y el satinado.

Hoy pasaré por Clary Square^{6} de dos a tres, tanto para charlar con el señor Muñoz que me escribió como para intentar tener el placer de ver a S. E. al menos una vez antes de su partida a Roma.

Acepte, señor duque, la sincera expresión de los respetuosos sentimientos con los que tengo el honor de ser el más devoto servidor de S. E.

G. Hugelmann

miércoles 25 de noviembre

Son Excellence Monsieur le Duc de Rianzares.

Monsieur le Duc,

Selon la promesse que j’en ai fait hier a V. E. je prends la liberté de lui envoyer à propos de la Revue les quelques réflexions suivantes.

Mon but, V. E. le sait, est de fonder à Paris, capitale du Monde, un centre d’influences pour tout ce que concerne les hommes el les choses de la Péninsule Ibérique et de l’Amérique du Sud, le Mexique compris.

La Création de ce Centre promet des résultats immenses; c’est dans les bureaux de la Revue qu’a un temps donné de formeront les opinions que chacun de les pays devront avoir d’eux-mêmes el celles que l’Europe devra en avoir.

C’est surtout au point de vue financier, industriel et commercial que l’influence à exercer est important.– Les tendances spéciales de la nombreux famille de V. E. me font prévoir que dans l’avenir elle aura besoin que cette influence soit exercice dans un certain sens et le dévouement que je ne cesserai de professeur pour V. E. me fait un devoir de diriger déjà en ce sens la proue de la Revue.

V. E. a déjà en la bonté de m’aider dans mes efforts et, grâce à elle, la Revue existe et est déjà en bonne voie; mais si V. E. savait le mal que je me suis donné, les privations que j’ai imposée a ma famille et à moi-même et les difficultés que l’on éprouve à créer quelque chose sans avances, elle se demanderait combien il m’a fallu de courage pour persister.

Avec les moyens dont je dispose ce qui devrait me coûter 2 me coûte 4 et ce qui devrait me rapporter 4 ne me rapporte que 2.

Je désire vais que V. E. voulut bien faire un des trois choses suivantes:

Soit admettre le plan que je lui soumis jadis et dont il laisserait la surveillance à son neveu.

Soit me faciliter les moyens d’avoir un correspondant à Lisbonne, un a Rio Janeiro; un à Mejico, un à Buenos Aires, et d’envoyer dans ces divers Pays un certain nombre de volumes en rapport avec les demandes qui seront faites.

Soit enfin de me prêter une somme de trente ou trente cinq mille francs que me suffirait pour faire tout cela, à la charge par moi de fournir au Fénix une correspondance mensuelle de tous ces pays à partir du 1^erMars.– Cette somme serait remboursable par trimestre à partir su 1^erFévrier 1859 et proportionnellement aux abonnements de la Revue dont les livres seront toujours à la disposition de V. E.

Cette dernière combinaison est celle que je préfèrerais, car elle a un double avantage: celui d’engager ma responsabilité et mon honneur ce qui me cela un stimulant puissant, et celui de me mettre à même de ne plus avoir à lutter contre des besoins successifs que le maniement d’une petite somme couvrira toujours à l’avance.

Je le répète à V. E., c’est à titre de prêt seulement que je désire ces trente cinq mille francs et les Correspondances de Fénix, aussi que tout ce qu’il plaira a V. E. de me faire faire en sera l’intérêt.

J’ai oui dire que l’affaire de Cintra était vôtre.– Ne voila t’il pas une occasion d’utiliser la Revue? Mille autres se présenteront.

Agréez, monsieur le Duc, l’expression sincère des sentiments de reconnaissance avec lesquels j’ai l’honneur d’être, dans tous les cas, de V. E. le très dévoué serviteur

G. Hugelmann

Lundi 7 décembre

P. S. Mercredi prochain à 2 heures 1/2 j’aurai l’honneur de me présenter Clary Square avec le directeur du Moniteur.

Je désirerais que V. E. voulut bien me donner une lettre de mise en rapport avec le Fénix, dont le directeur pourrait s’entendre avec mon représentant de Madrid.

Et quelques lettres pour Lisbonne où peut être me déciderais-je à aller moi-même après la première représentation de mon drame.

Excelentísimo señor duque de Riánsares

Señor Duque,

De acuerdo con la promesa que le hice ayer a S. E., me tomo la libertad de enviarle las siguientes reflexiones sobre la Revista.

Mi objetivo, S. E. lo sabe, es fundar en París, capital del Mundo, un centro de influencia para todo lo que concierne a las personas y las cosas de la Península Ibérica y de América del Sur, México incluido.

La creación de este Centro promete inmensos resultados; será en las oficinas de la Revista donde se formarán en un momento dado las opiniones que cada país debe tener de sí mismo y las que Europa debe tener de ellos.

La influencia que se debe ejercer es especialmente importante desde el punto de vista financiero, industrial y comercial.– Las tendencias especiales de las numerosa familia de S. E. me hacen predecir que en el futuro será necesario que esta influencia se ejerza en un cierto sentido, y la dedicación que nunca cesaré de profesar a S. E. hace que sea mi deber dirigir ya en ese sentido la línea de la Revista.

S. E. ya ha tenido la amabilidad de ayudarme en mis gestiones y, gracias a ella, la Revista existe y ya va por buen camino; pero si S. E. supiera los problemas que he tenido, las privaciones que he impuesto a mi familia y a mí y las dificultades que uno experimenta al crear algo sin avances, se preguntaría cuánto coraje he necesitado para persistir.

Con los medios de que dispongo, lo que debería costarme 2 me cuesta 4 y lo que debería darme 4 sólo me da 2.

Espero que S. E. haga una de las siguientes tres cosas:

O admitir el plan que una vez le presenté y cuya supervisión dejaría a su sobrino.

O me facilitan tener un corresponsal en Lisboa, otro en Río Janeiro; uno en Méjico, otro en Buenos Aires, y enviar a estos distintos países cierto número de volúmenes en función de las peticiones que se hagan.

O, finalmente, prestarme una suma de treinta o treinta y cinco mil francos que me bastarían para hacer todo esto, con la responsabilidad de proporcionar al Fénix^{7} la corresponsalía mensual de todos estos países a partir del 1 de marzo.– Esta suma sería reembolsable por trimestre a partir del primero de febrero de 1859 y en proporción a las suscripciones a la Revista, cuyos libros estarán siempre a disposición de S. E.

Esta última combinación es la que preferiría, porque tiene una doble ventaja: la de comprometer mi responsabilidad y mi honor, que es un poderoso incentivo para mí, y la de ponerme en condiciones de no tener que luchar más contra sucesivas necesidades que el manejo de una pequeña suma siempre cubrirá por adelantado.

Repito a S. E., sólo quiero en préstamo esos treinta y cinco mil francos y las Corresponsalías del Fénix, además de todo lo que S. E. quiera que haga, que será de mi interés.

He oído que el negocio de Cintra era suyo.– ¿No es esta una oportunidad para utilizar la Revista? Se presentarán otras mil.

Acepte, señor duque, la sincera expresión de los sentimientos de gratitud con los que tengo el honor de ser, en todos los casos, muy devoto servidor de S. E.

G. Hugelmann

Lunes 7 de diciembre

P. S. El próximo miércoles a las 2 horas y media tendré el honor de presentarme en Clary Square con el director del Moniteur.

Me gustaría que S. E. me pasara una carta de contacto con el Fénix, cuyo director podría llegar a un acuerdo con mi representante en Madrid.

Y algunas cartas para Lisboa, donde tal vez decida ir yo mismo después de la primera representación de mi drama.

Son Excellence Monsieur le Duc de Rianzares.

Monsieur le Duc,

Chargé par Votre Excellence de traduire en français et de publier à six mille exemplaires la mémoire adressé à Sa Majesté la Reine Christine par messieurs Cortina, Díaz Pérez et Gómez Acevedo et bien qu’ayant reçu déjà de votre Excellence des sommes représentant au delà le prix qui pouvait être attribué à ce travail, l’idée m’est venue d’appeler l’attention de Votre Excellence sur la Revue que j’ai fondée à Paris et dont elle est un des premier et des plus importants abonnés.

Je dessinais les moyens d’opérer sa reimpression à huit cents exemplaires et d’envoyer sar trois points différents de l’Amérique des personnes chargées de la propager.

Une somme de trente quatre mille francs me semblait nécessaire pour attendre mon but; et sans autre intention que celle de me protéger et d’être utile à une publication qui s’est imposée le soin de servir la cause de l’Espagne en Europe, votre Excellence vient de mettre cette somme à ma disposition, en me laissant parfaitement libre de l’employer à ma guise pour l’accomplissement de mes desseins.

Cette généreuse conduit de Votre Excellence à mon égard a pénétré mon cœur de reconnaissance et je viens spontanément prendre vis-à-vis d’elle des engagements de nature à lui prouver, que si je suis reconnaître complètement ses bon faits par de services dignes d’eux j’essaie au moins dès aujourd’hui de le faix.

Je m’engage á livrer dans les quinze jours qui suivront celui-ci les six mille exemplaires des mémoires sus mentionné; à faire distribuer dans paris ceux de ces exemplaires qu’il convient d’adresser aux personnes dons nous avons arrêté la liste et de mettre à la disposition de Monsieur Pascal Muñoz tout le personnel nécessaire à l’envoi et à l’emballage des autres.

Mes trois envoyés partiront du premier au dix du mois prochain: l’un pour la Havane, l’autre pour le Brésil, le troisième pour Buenos Ayres, d’où ils partiront ensuite pour parcourir eu tous sens l’Amérique espagnole.– Ils adresseront chaque mois au journal le Fénix et par mon entremise une correspondance politique, financière, industrielle et littéraire du point où ils se trouveront et à mesure qu’ils créerons à la Revue une succursale dans une ville nouvelle, le représentant laissé par eux dans cette ville aura mission d’adresser à son tour au Fénix une semblable correspondance.

Grace aux relations que monsieur le baron d’Asda veut bien établie entre ma Revue et Lisbonne, j’espère que du Portugal des correspondances de la même nature seront envoyées a Madrid et je m’engage moi-même à en adresser de Paris tous les huit jours au moins, dés que j’aurai été mis en rapport avec la direction du Fénix, ce qua je dessins depuis longtemps.

Je ne désire du reste qu’une chose, monsieur le Duc, s’est de contracter avec toutes les personnes aux quelles Votre Excellence porte quelque intérêt une alliance de collaboration qui me mette à mêmes de les seconder dans ce qu’elles seuteront pour vous aider dans la tâche désintéressé qu’accomplit Votre Excellence en donnant de jour en jour de nouvelles preuves de son dévouement à l’Espagne et á la civilisation.

Il est évident que l’établissement de ces diverses correspondances me sera très onéreux les premiers mois; je suis convaincu que les bénéfices que me vaudra la propagation de ma Revue me suffiront pour faire face à toutes ces exigences d’établissement et de subvention mensuelle dont j’ai parlé à Votre Excellence dans ma dernière lettre envoyée de Rome à Monsieur le baron d’Asda.– Dans le cas ou je me verrais obligé d’invoquer encore l’appui de Votre Excellence je suis persuadé qu’elle aurait encore la générosité de me l’accorde, mais je tiens à constater qu’elle n’y est obligée d’aucune façon.

Agréez, monsieur le Duc, avec l’expression de ma reconnaissance, celle des sentiments de respect et de dévouement avec lesquels j’ai l’honneur d’être de Votre Excellence, le très dévoué serviteur.

G. Hugelmann

Paris 22 Janvier 1858.– 34 Rue de la Ville l’Evêque.

Excelentísimo señor duque de Riánsares

Señor Duque,

Encargado por su Excelencia de traducir al francés y publicar seis mil ejemplares de la memoria^{8} dirigida a Su Majestad la Reina Cristina por los señores Cortina, Díaz Pérez y Gómez Acevedo y aunque ya he recibido de su Excelencia sumas que superan el precio que podría atribuirse a este trabajo, se me ocurrió la idea de llamar la atención de su Excelencia sobre la Revista que fundé en París y de la que es uno de sus primeros y más importantes suscriptores.

He ajustado los medios para poder reimprimir ochocientos ejemplares y enviarlos a los responsables de su difusión en tres puntos diferentes de América.

Me parecía necesaria una suma de treinta y cuatro mil francos para alcanzar ese objetivo; y sin otra intención que la de protegerme y ser útil a una publicación que se ha impuesto la tarea de servir a la causa de España en Europa, su Excelencia acaba de poner a mi disposición esta suma, dejándome entera libertad para utilizarla como deseo para el cumplimiento de mis propósitos.

Esta conducta generosa de su Excelencia hacia mí ha colmado mi corazón de gratitud y asumo espontáneamente compromisos de tal naturaleza con los que poder demostrar, que reconozco plenamente sus buenas obras mediante servicios dignos como al menos intento hoy hacerlo.

Me comprometo a entregar dentro de los quince días siguientes los seis mil ejemplares de la memoria mencionada anteriormente; distribuir en París aquellos ejemplares que conviene enviar a las personas cuya lista hemos elaborado y poner a disposición del Sr. Pascal Muñoz todo el personal necesario para el envío y embalaje del resto.

Mis tres envíos saldrán del primero al diez del mes próximo: uno para La Habana, otro para Brasil, el tercero para Buenos Aires, de donde partirán luego para viajar en todas direcciones de la América española. Enviarán cada mes al periódico El Fénix y a través mío una correspondencia política, financiera, industrial y literaria desde el punto donde se encuentren y a medida que vayan creando una sucursal de la Revista en una nueva ciudad, el representante que dejen en esa ciudad tendrá la misión a su vez de enviar al Fénix una correspondencia similar.

Gracias a las relaciones que el señor barón de Asda quiere establecer entre mi Revista y Lisboa, espero que desde Portugal se envíen a Madrid correspondencias del mismo tipo y me comprometo a enviarla desde París cada ocho días al menos, tan pronto como me pongan en contacto con la dirección del Fénix, como venimos planeando hace tiempo.

Sólo quiero una cosa, señor Duque, y es establecer una alianza de colaboración con todas las personas con las que su Excelencia tenga interés y me permita ayudarles en la tarea desinteresada que realiza su Excelencia día a día dando nuevas pruebas de su devoción por España y la civilización.

Es evidente que el establecimiento de estas diversas correspondencias resultará muy caro durante los primeros meses; estoy convencido de que los beneficios que aportará a la difusión de mi Revista bastarán para cumplir con todas estas exigencias de establecimiento y de subvención mensual de las que hablé a su Excelencia en mi última carta enviada desde Roma al señor Barón de Asda.– En el caso de que me viera obligado a invocar nuevamente el apoyo de su Excelencia, estoy convencido de que todavía tendría la generosidad de concedérmelo, pero quisiera señalar que no estaría obligada a hacerlo de ninguna manera.

Le ruego que acepte, señor duque, con la expresión de mi gratitud, la de los sentimientos de respeto y devoción con que tengo el honor de ser el servidor más devoto de su Excelencia.

G. Hugelmann

París 22 de Enero de 1858.– 34 Rue de la Ville l’Evêque.